récit du grand camp 2006

Publié le par 1ère Piémont des Vosges- FSE

En route pour la
  ROUMANIE
 
( Strasbourg – Cavnic )

         1) lieu de camp

 

Notre lieu de camp se trouvait au nord-ouest du pays près de la ville de Baia Mare. Plus précisément, nous campions au dessus de Cavnic qui est à une quarantaine de kilomètres à l’est de Baia

Mare, dans le massif des Maramures, qui sont en réalité les contreforts ouest des Carpates.

Les paysages de montagnes sont similaires à ceux des Hautes Vosges, en plus sauvages, mais avec de profondes similitudes, tant du point de vue du massif que de la végétation.

 

Le lieu de camp se trouvait à proximité d’un col d’importance secondaire qui culminait à plus de 900M.

2) présentation du Piémont

 

 

 

Cinq troupes françaises sont parties en Roumanie. Une troupe de Normandie, la 1ère Bernay puis les quatre troupes d’Alsace ; la 3e Strasbourg, la 5e Strasbourg la 1ère Sarrebourg-1ère Haguenau et la 1ère Piémont des Vosges.

 

Voici une présentation rapide de notre troupe 1ère Piémont qui sera utile lors du récit de camp: il y a deux patrouilles : le Cerf au fanion blanc et brun et l’Hermine au fanion blanc et noir. (voir photos de l'album)

 

3) récit de camp

 

 

 

 Lundi 10 : départ d’Eschau (banlieue Strasbourgeoise) dans la matinée et le soir, étape dans les environs de Vienne.

 

            On peut faire débuter l’aventure (c’en fut belle et bien une…) ce lundi 10 juillet, dans la voiture Grieshaber, en route pour Eschau où nous attendent les bus et où se sont données rendez-vous les troupes. Nous démarrons avec une petite heure de retard. Le voyage promet d’être long, et la meilleure façon de le passer est encore de le faire en dormant…  Nous passons les grandes villes du sud Allemand : Stuttgart et ses embouteillages, Munich. Puis nous longeons les Alpes autrichiennes et arrivons tard au monastère des environs de Vienne où nous passons la nuit à la belle étoile.

Mardi 11 : fin du voyage et arrivée au lieu de camp dans la nuit de mardi à mercredi, vers une heure du matin.

 Nous repartons le lendemain pour notre deuxième journée de voyage. Après avoir passé une bonne heure à la frontière hongroise, nous serons encore arrêtés par les douanes volantes sur l’autoroute. Une centaine de scouts français en route pour la Roumanie devait leur sembler suspecte …

Nous quittons la Hongrie à un poste frontière flambant neuf prêt à accueillir la future autoroute Budapest-Debrecen pour arriver au poste Roumain, minuscule, planté au bord d’une petite route truffée de nids de poule que je soupçonnais être des nids d’autruche… Nous passons la frontière Roumaine avec trois heures de retard sur l’horaire prévu. Qu’importe, nous sommes heureux d’y être arrivés !

Claude Wild, l’intendant français qui était parti trois jours en avance nous attend dans la nuit à Baia Mare pour guider les chauffeurs de bus avec un gyrophare sur sa camionnette et une veste de chantier clignotante. Il paraît que son manque de discrétion a attiré l’attention du gardien du parking sur lequel il nous attendait…

            Nous sommes alors montés à Cavnic, puis au delà pour atteindre le lieu de camp à une heure du matin.

Mercredi 12 : début des installations/ gouter de jumelage  Jeudi  13 : installations/ inviation à diner des roumains. 

Vendredi 14 :  veillée franco-roumaine sur le thème de l’Histoire de France. Samedi 15: veillée franco-roumaine sur l'histoire de Roumanie.

           Le lendemain, démarre la fatigante épreuve des installations. Nous découvrons petit à petit nos frères scouts roumains qui sont déjà sur place depuis quelque jours. Ils sont accueillants, simples sans façons, mais découvrent encore le scoutisme puisque les scouts roumains n’existent que depuis 1990. La plupart des chefs parlent plus ou moins bien français et ils maîtrisent mieux la langue anglaise que nous. Aucun ne semble parler allemand.

            Durant cette première journée, nous découvrons aussi notre terrain de camp sous le soleil matinal. Il s’agit d’un long pré en pente entouré de forêt faisant face à une crête montagneuse. Le cadre est magnifique. Il peut faire penser en une version plus sauvage des hautes Vosges.

 

            Durant les installations (jusqu’à samedi soir), nous avons organisé une veillée pour les Roumains (le 14) qui nous en ont présenté une le lendemain. Il s’agissait de raconter l’Histoire de son pays. Le Piémont présenta la période de l’Empire, étendards et bicornes à l’appui. Les Roumains nous ont mimé et chanté l’unification de leur pays, l’histoire de la Grande Roumanie et les aventures de Vlad dit l’empaleur. Les Roumains nous invitèrent même pour un repas du soir, chaque patrouille française étant conviée chez une patrouille roumaine et les chefs au Kraal roumain. Nous y avons mangé une « Mama-Ligua », sorte de polenta agrémentée d’un fromage façon « Burduf ». Les avis furent partagés. Pour ma part, le plat rustique m’a vraiment plu.

 

                Durant les trois jours d’installation, les deux patrouilles se sont activées pour bâtir un « coin de pat » accueillant, leur offrant un maximum de confort pour les trois semaines de camp. Le Cerf s’est installé sous les sapins. Un peu plus bas, l’Hermine a planté sa tente et encore un peu plus bas se trouve notre Kraal. La troupe de Bernay a également consacré une journée à l’installation d’un téléphone de campagne fort pratique reliant entre eux les différents Kraals. Le samedi soir nous avons procédé avec Arnaud à l’inspection des installations. Les coins de pat comprenaient toutes les installations les plus fonctionnelles en plus de l’inévitable tente, à savoir une table à feu et un four pour la cuisine accompagnée d’un vaisselier, une table, un coin toilette, un coin de rangement pour le matériel et des feuillées. La période des installations terminée, les scouts accusaient déjà une certaine fatigue, chose normale après ces jours d’intense activité.

 

Dimanche 16 : le matin, Messe catholique. En fin d’après midi, départ en exploration.

         

En nous levant le lendemain matin pour la Messe, nous avons trouvé un ciel gris d’acier et de températures plutôt fraîches accompagnées d’un vent glacial. La Messe en plein air fut célébrée en frissonnant, les scouts frigorifiés. Je me suis même à plusieurs reprises fait giflé par le Baussant qui claquait au vent durant la cérémonie. Le soir, les scouts sont partis en exploration, appréhendant un peu la nuit qui risquait d’être fraîche et humide car dans la matinée, une bruine pénétrante s’est mise à tomber des nuages qui s’accrochaient aux sommets qu’ils nous cachaient. Le Cerf est parti explorer le bourg de Budesti au nord-ouest avec la Cigogne d’Haguenau et une patrouille roumaine. L’Hermine est partie vers l’est à Strambu-Baïut, de l’autre côté du col, accompagnée du Sanglier de Sarrebourg et d’une autre patrouille roumaine.

            Pendant ce temps, j’ai accompagné avec Pierre-François (intendant de la 5e Strasbourg) Claude l’intendant français pour faire les courses à Baia Mare. Quelle aventure ! Il est vrai que c’est une expérience particulière que de faire l’intendance pour 120 scouts dans une grande ville d’un pays dont on ne parle pas la langue.

Durant les 40 kilomètres qui nous séparaient de la ville, j’ai ouvert grands mes yeux pour découvrir un pays fort différent du notre… La route est étroite et en mauvais état. Il faut se méfier de ne pas rentrer dans une charrette après un tournant, car on croise encore de nombreux attelages (de roms ou de paysans roumains). Nous sommes accompagnés de Cavnic à Baia Mare par, d’une part les canalisations d’eau en plein air et, d’autre part, des canalisations de gaz, jaunes, en plein air aussi, le long de la route ! Je me demande ce qui se passera le jour où un camion rentrera dedans… Les abords de Cavnic sont composés de petites maisons de bric et de broc mais tout à fait agréables à la vue. Le centre, lui, est assez animé. Mais on n’y trouve que des immeubles sales et croulants, ambiance Mourmansk. Les traces des années noires du communisme sont encore violemment présentes. On croise entre les canalisations vétustes des usines et bâtiments abandonnés squattées par les roms.

                Nous sortons de la vallée pour longer les collines parsemées de petits terrains et champs de toutes les couleurs. L’aspect est très rural. Mais déjà au loin se profile Baia Mare où plutôt le bâtiment le plus haut de la ville. Il ne s’agit ni d’un immeuble, encore moins d’une église. Il s’agit d’une monumentale cheminée d’usine culminant à 310M ! On l’aperçoit à 20 Km… Il s’agit d’une usine où l’on utilise le plomb pour purifier l’or dont les sols de la région sont riches.  L’usine rejette toute la journée et toute la nuit des émanations de plomb extrêmement toxiques…

           Autour de l’usine, le quartier est sinistre et on y trouve ce qu’on peut appeler la grande misère. Les enfants côtoient les déchets qui jonchent la route. Les immeubles ne sont plus que des résidus noirs de pollution en ruine dans lesquels des familles vivent. Inutile de préciser qu’une telle vision est choquante. Les Roumains n’aiment pas montrer ces choses là. Ils en ont honte et contournent le sujet si l’on veut l’aborder. Emile, l’intendant roumain ne voulait pas que Claude passe par ces quartiers…

            Arrivés au magasin, Claude nous explique la marche à suivre. Nous prenons nos repères et sommes partis pour une journée dans les supermarchés. Le matin, c’est « Kaufland ». Il faut y parler Allemand. L’après-midi, c’est « Metro ». Mieux vaut y parler Anglais. L’expérience fut amusante. Il est vrai que l’on a pas tous les jours l’occasion de se présenter en caisse avec quatre cadis pleins à craquer…

 

Lundi 17 ,Mardi 18 : exploration en patrouilles jumelées

             

Le Cerf en exploration a dormi la première nuit chez un paysan. Il leur a offert au petit déjeuner une polenta infecte qu’ils se sont efforcés de manger par politesse. Quoi qu’il en soit, ils furent sensibles à l’accueil dont sont capables les gens, même s’il n’ont presque rien à offrir. Certains occidentaux feraient bien d’en prendre de la graine ! Ils ont passé la deuxième

nuit en forêt, sans doute pour échapper à une deuxième polenta. Ils sont rentrés au camp sous le soleil le mardi en début d’après midi, exténués mais ravis.

            L’Hermine a eut la chance de rencontrer la doyenne du village et ses 96 ans. Sa fille, la soixantaine bien passée servait d’interprète car sa mère ne parlait que Hongrois. La patrouille fut de retour peu après le Cerf, tout aussi contente.

 

 

            La journée de mercredi fut consacrée à un repos nécessaire et à quelques activités légères (rangement, transmissions en morse…).

 

Jeudi 20 : grand jeu. Vendredi 21 : fin du grand jeu. Veillée festive franco-roumaine.

Le lendemain, après une Messe Greco-Catholique, le grand jeu démarra par la recherche de balises en patrouille dans les environs du camp. Le thème du jeu portait sur les 12 tribus d’Israël. Attaquées par les Philistins, cinq de ces tribus devaient retrouver des objets sacrés pour appeler au secours de Dieu. La matinée était donc consacrée à la constitution des cinq tribus en fonction du nombre de balises trouvées. Mais rapidement, le Cerf déclara forfait. Pierre-Etienne et Rémi souffrant d’une indigestion carabinée. Au cours de l’après midi, Alexandre les rejoint. Seul Simon put participer à la suite du grand jeu en se raccrochant à la patrouille de l’Hermine. Les cinq tribus partirent sur des pistes différentes pour se retrouver le soir sur un terrain de bivouac à une heure de marche du camp.

            C’est à ce moment qu’un différent culturel apparut entre Roumains et Français. Les scouts de France étaient prêts pour une nuit blanche de batailles et d’affronts avec des captures de scouts comme traditionnellement lors de chaque grand jeu. Les chefs roumains qui avaient entièrement organisé le jeu s’y opposèrent formellement, surtout le père Angel, spécifiant qu’en Roumanie, « on est pas des sauvages ! ». Les scouts allèrent donc dormir, fortement déçus. Mais sept chefs français (dont moi) décidèrent d’aller les chahuter la nuit en se faisant passer pour des Philistins. A 7 contre 180, c’était purement symbolique. Nous avons cependant réussi à mettre un peu d’ambiance en déclenchant quelques bataille auxquelles participèrent volontiers plusieurs scouts roumains… Mais d’autres n’apprécièrent que très moyennement notre intervention. J’eus l’occasion de faire de la diplomatie en anglais durant vingt minutes pour leur expliquer que cela n’avait rien à voir avec de la violence, que cela restait bon esprit.

 

Puis, les scouts se rendirent à une ancienne carrière pour la phase finale du jeu, à mi-chemin entre leur lieu de bivouac et le lieu de camp. Mais le jeu se termina un peu en queue de poisson selon les scouts, sans une réelle confrontation finale. Les français furent plutôt déçus par ce grand jeu. En réalité, nous avons découvert que les Roumains avaient une autre vision de ce que devait être un grand jeu.

            Le soir, Bernay a organisé une veillée commune, car les Roumains terminaient leur camp le lendemain. Marc, le CT normand a même composé une chanson version blues, pour présenter à sa façon les troupes françaises.

 

Samedi 22 : fin du camp roumain, parcours Hébert.

            Ce jour là, nous avons fait un dernier rassemblement avec les Roumains au cours duquel ils ont descendu leurs couleurs. L’après-midi, les scouts du Piémonts ont effectué un parcours Hébert composé de ponts de singe, de ramping, d’une tyrolienne et d’obstacles divers. A peine l’épreuve terminée, le plus mémorable orage du camp a éclaté. La foudre est tombée à proximité et les trombes d’eau que les nuages ont déversé ont permis à certains de prendre une douche sous la pluie. Il n’y a pas eu de dégâts malgré le fait que l’orage a tourné autour de nous durant une bonne heure dans une ambiance dantesque.

 Dimanche 23 : journée nature.       

Le dimanche devait être consacré à une journée nature en troupe. Les deux patrouilles sont donc allées faire un affût à l’aube. Leurs observations ne furent pas vaines, sans pour autant être fructueuses. Nous avons ensuite assisté à la Messe en plein air.

Les scouts ont passé une après-midi calme à repérer des traces d’animaux. Avec Arnaud, nous avons accompagné Claude en ville faire des courses. Le soir, pour cause de nuage, la veillée aux étoiles qui devait clore la journée nature fut remplacée par une soirée crêpes en troupe avec Claude et Adi (Adrian), l’infirmier roumain qui terminait le camp avec les Français.

 

Lundi 24 : descente à Baïa Mare et service chez les sœurs

 

La troupe du Piémont est descendue à Cavnic pour prendre le bus et rejoindre le couvent de Baia Mare où nous avions un service à rendre. La troupe de Sarrebourg-Haguenau nous accompagnait. L’après midi fut chaude et harassante. Le service consistait en une chaîne pour passer des seaux du ciment qui servait à la fabrication d’un chemin sur le terrain au dessus des bâtiments du couvent. De plus, nous étions habitués aux températures de montagne. En ville, bien que le couvent ne surplombât la Baia Mare, la chaleur était accablante. De plus, nous étions encadrés par une dame qui ne cessait de nous presser d’aller plus vite. Rapidement surnommée « Mamie Béton », elle ne gagna pas notre sympathie en s’exclamant sans arrêt : « Plus vite, les seaux please ! ! ! ».

Mardi 25 : fin du service et après-midi libre en ville.  Mercredi 26 : retour au camp et concours-cuisine le soir

            Le mardi après-midi, les patrouilles ont pu découvrir Baia Mare. Elles ont mangé en ville et ont fait un tour. Nous nous sommes alors retrouvés en soirée pour une dernière nuit au couvent. Les intendants de patrouille en ont profité pour faire leurs courses pour le concours-cuisine. Les deux troupes se sont couchées tôt, car nous devions nous lever à 4H le lendemain et quitter le couvent à 5H pour attraper un bus à 6H30, à l’autre bout de la ville. Maël nous assura avant de se coucher qu’il se réveillerait à temps… Finalement, c’est Pierre-Etienne qui réveilla les chefs à 4H45… Nous avons réussi à partir à 5H10 et à attraper notre bus, mais se fut au prix d’un rythme de marche intense et fatigante, surtout un matin à cinq heures.

Le bus était, comme à l’aller, particulièrement vétuste. Il lui fallut de gros efforts et mains nuages noirs de gaz d’échappement pour venir à bout de dernières montées. L’intérieur collait relativement bien avec les performances mécaniques de l’engin. Les sièges étaient recouverts d’une tapisserie à fleurs crasseuse, les fenêtres étaient opaques et les rideaux en lambeaux. Cela dit, nous sommes arrivés à bon port, et à l’heure.

            Nous avons retrouvé avec joie la fraîcheur du matin sur notre lieu de camp. Les scouts sont immédiatement allés se reposer pour être en forme l’après-midi, dans la préparation de leur concours-cuisine.

 

 

            Le soir, les maréchaux de l’empire se sont rassemblés pour aller dîner dans leurs régiments. Nous sommes d’abord allés chez le Maréchal Clarke (Pierre-Etienne) qui nous accueillit dans une ambiance de bataille, au sifflement des balles prêt. Pierre-Etienne ne cessait de crier des ordres et de demander des rapports sur l’évolution de la bataille de « Waterloose » qu’il était sur le point de perdre. Nous avons pu déguster :

-         omelette au thon

-         poulet Marengo accompagné d’une platée d’haricots au lard

-         œufs brouillés et crème à la vanille.

Nous avons finalement quitté le Maréchal qui se réjouissait de sa victoire inespérée sur les champs de Waterloose avec ses hommes. Nous sommes ensuite allés rejoindre le Maréchal Murat (Nicolas) qui nous accueillit avec ses hommes dans une ambiance de taverne et nous offrant un menu roumain :

-         salade de saison

-         poivrons farcis

-         tarte aux pommes

Nous avons alors quitté les scouts pour digérer en paix et les laisser manger à leur tour. Les deux patrouilles se sont échangé des plats pour varier les plaisirs.

 

 

Jeudi 27 : démontage et Cour d’Honneur.

  La journée du jeudi fut bien remplie. Le matin, nous avons fait un dernier grand rassemblement commun pour descendre les couleurs. Le Piémont était de couleurs ce matin et a bien rempli sa mission, même si le Baussant ne voulut pas descendre de lui même. Benoît dût le secouer avant qu’il ne daigne rejoindre la terre. Suivit une séance de photos. Puis le Piémont, Bernay et Sarrebourg-Haguenau se rassemblèrent et plusieurs scouts prononcèrent leur promesse. Au Piémont, ce fut Simon. Ensuite, il fallut démonter toutes nos installations et ranger toutes nos affaires. Les CP et Arnaud ont fait passer les scouts en CdH (cour d’honneur) pour faire le point sur leur progression, établir un bilan du camp, discuter des projets de l’année à venir… Pendant ce temps, les scouts ont achevé le rangement du camp. En fin d’après midi, nous fîmes un dernier rassemblement du Piémont pour la remise des flots, des badges et classes.

           

            Le Cerf parvint à remporter deux flots : concours-cuisine et veillées / animation.

            L’Hermine gagna : installations, grand-jeu (le Cerf était absent pour cause d’indigestion), esprit scout et le très convoité flot camp.

            Individuellement, les scouts ramenèrent aussi de nombreux badges dont Nicolas qui reçut son brevet majeur évangélisation. Pierre-Etienne, lui, ramena les badges camp et musicien.

            La journée se termina par une veillée avec Sarrebourg-Haguenau. Les bus étaient à peu près chargés. Il ne fallait plus que se coucher pour être opérationnel le lendemain et tâcher de décoller le plus tôt possible.

 

Vendredi 28 : départ pour la France, étape au nord-est de Vienne. Samedi 29 : fin du voyage, arrivée à Strasbourg dans la nuit vers une heure du matin.

 

            Nous avons quitté le camp avec bien sûr une bonne heure de retard. Toute cette journée, j’ai voyagé avec Grégory dans l’express de Bernay pour le relayer. Il faisait une chaleur accablante dans la plaine roumaine et après en Hongrie. L’après midi, nous avons roulé avec un soleil qui descendait de plus en plus, nous aveuglant d’avantage jusqu’à ce qu’il se couche, au moment où nous contournions Budapest.

Nous avons fait l’étape de vendredi à samedi au nord est de Vienne, près de Bratislava. La nuit fut atroce. L’endroit était infesté de moustiques agressifs. De plus, des troubles digestifs m’incitèrent à passer la nuit aux WC. Nuit que je décidais de terminer à cinq heures du matin, ne pouvant dormir d’avantage. La plupart des scouts étaient déjà réveillés à six heures.

            Nous avons repris la route aux environs de 9H30. Je voyageais en bus cette fois, trop fatigué pour conduire. La route fut encore longue, mais nous n’accusions qu’un retard de quatre-cinq heures à l’arrivée à Strasbourg.

                Ce fut la pagaille habituelle des fins de camp sur le parking et j’y oubliais ma sacoche avec tous mes papiers dedans (un chef de groupe me les ramena la semaine suivante), mais les scouts semblaient ravis de leur camp. Ne restait plus qu’à ranger les affaires dans le coffre de la voiture et à rentrer pour passer une bonne nuit… après une bonne douche

Thibaut

 

 

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G
Bonjour<br /> Je me présente je suis un scout de la 1ère bernay (j 'étais dans la patrouille du chevalier, maintenant je suis le second du cerf)  qui est parti en Roumanie avec vous et cela me fais très plaisir de pouvoir voir de nouvelles photos et cela me permet de me rappeler de quelques souvenirs de ce camp mémorable.<br /> merci votre blog est très sympas
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A
Bonjour. nous sommes des filles faisant un dossier européen sur le scoutisme et nous aimerions savoir davantage de choses sur le scoutisme en roumanie. donc serait-il possible que vous nous en fournissiez, s\\\'il vous plait? merci d\\\'avance et bonne continuation.<br /> deux adolescentes dont une scoute de France
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1
Bonjour,<br /> désolé pour les délais très long, mais quand on s'occupe d'une troupe scoute, il ya toujours beaucoup à faire (surtout que le camp d'été approche).<br /> Concernant le scoutisme en Roumanie, quelques infos:<br /> - à ma connaissance, il existe 2 mouvements "frères", les scouts d'europe (FSE)et les scouts des cimes (ACCR) (issus des scouts d'europe).<br />  - tous les deux pratiquent un scoutisme "traditionnel" et confessionnel (les FSE sont plutôt orthodoxes, mais aussi gréco-catholiques surtout au nord: moldavie, maramures, carpates, et les ACCR sont gréco-catholiques cad proches du Vatican mais avec une liturgie orientale.<br /> - nous avons campé avec les 2 en même temps et c'était super! les chefs (FSE comme ACCR) ont fait leur formation scoute (CEP) souvent en France et donc, le scoutisme qu'ils pratiquent est le même que le notre (scouts d'europe, SUF...): même pédagogie, même uniforme aussi, même techniques apprises.<br /> - ceci dit, les moyens matériels sont très limités alors ils adaptent les activités (camp d'été plus courts: 10j environ) et font preuve d'inventivité (bois des install revendu ou recyclé...)<br /> - les scouts d'europe roumains ont un site (en roumain, mais ils parlent assez bien français pour vous répondre): http://www.cercetasii-muntilor.ro<br /> j'espère vous avoir aidé un peu. si vous avez d'autres questions plus précises, n'hésitez pas...<br /> Renne
L
bonjour ,<br /> moi aussi scout , nous avons projer de partir caamper a l'etranger cetet ete et pensions a la roumanie , j'aimerai savoir comment vous avait trouver l'adresse las bas et les liens et tout le projet quoi ! <br /> merci d'avance !
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Bonjour,<br /> En général il faut deux ans pour construire un projet de camp à l'étranger. La province Alsace est jumelée avec la Roumanie depuis plusieurs années, nous connaissions des chefs roumains venus en France pour le pélé de Vezelay à la toussaint, etc. Nous avons donc trouvé facilement les contacts sur place. D'autres parts, un an avant, un chef est allé voir là bas le lieu de camp, les sites pour les explos...<br /> Puis pendant l'année, les patrouilles francaises et roumaines se sont jumelées pour échanger par internet des infos et se connaitre.<br /> Je ne sais pas de quel mouvement tu es, mais tu dois pouvoir avoir des infos par ton centre national! que voudrais tu savoir de plus?<br /> FSS<br /> Renne